Et que nos spectres, de leur poigne intangible,
étreignent nos corps et embrument nos esprits,

Qu'ils marquent notre chair de leur emprise
et qu'ils dévorent nos plus obscurs désirs.

Et que nous nous éprenions de nos fantômes,
qui consument nos fantasmes troubles,

De ces ombres qui étouffent nos mélancolies,
et qui hantent nos cœurs las.

à nos fantômes, à nos fantasmes.

A nos fantasmes évanescents,
à nos fantômes séduisants.

Puissent-ils habiter nos reflets,
Et enlacer nos solitudes,
Imprégner nos inconscients
Et assombrir nos ardeurs.

φάντασμα

De ses mains vaporeuses, qu'il étouffe mon cœur trépassant.
De ses caresses obscures, qu'il essouffle mon corps succombant.

La brume enivrante s’empara de ma frêle raison ; elle vint valser avec ma réalité, la peuplant d’ombres lascives.
Etouffant mes désirs de leurs baisers fugaces, ils troublèrent les reflets de mon être d’apparitions enfumées, corrompues par ma propre lassitude.
Désincarnations de mon érotisme obscur, fantômes de mes fantasmes, ils embrasèrent ma chair indolente, me noyèrent dans une petite mort languissante, exaltation de la nuit éternelle.

BIBLIOGRAPHIE/SITOGRAPHIE/FILMOGRAPHIE. 
Petite histoire de la photographie, Walter Benjamin.
L'ange du bizarre, le romantisme noir de Goya à Max Ernst , Musée d'Orsay.
Le Horla, Solitude, Maupassant. 
Le Livre des Tables, Victor Hugo.
Fragments d'un discours amoureux, Roland Barthes.
Génie du non-lieu, Georges Didi-Huberman.
Histoire de l'œil, Georges Bataille. 

The Haunting of Hill House, Mike Flanagan. 
Kaïro, Kiyoshi Kurosawa.